Il existe différentes formes de Street Art comme le collage, le pochoir, l’affiche, la mosaïque etc. ; mais les plus connues restent le tag et le graffiti. C’est donc ces deux types de Street Art que nous étudierons à travers ce TPE. Cependant il faut savoir que cet art de rue est mal perçu par la société actuelle. C'est pourquoi l'Etat a mis en place des lois pour limiter cette pratique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

  

 

             

                                                                       1) Les préjugés de la société

 

En effet, à l’heure d’aujourd’hui, la population, suivant sa tranche d’âge détient un avis critique pour ces « dessins sur les murs ». Comme nous pouvons le voir dans le tableau ci-dessous que nous avons réalisé grâce à un sondage dans la rue :

Age de la population	Le Graffiti	Le Tag
10-20 ans	Vandalisme	Vandalisme
20-30 ans	Art	Vandalisme
30-50 ans	Art	Vandalisme
50 ans et plus	Vandalisme	Vandalisme

 

D’après un sondage réalisé par Clara Camus, Jade Thaumiaud et Clotilde Ternynck le 19/12/13 à Perrache, Lyon.

 

 

    Nous pouvons nous rendre compte que la plupart des personnes distinguent facilement les dissemblances entre le tag et le graffiti. Ils jugent donc que le tag est une forme de vandalisme alors que le graffiti peut se définir tel un art.

Nombre de personnes luttent donc contre cet « art » sur les murs puisqu’il leur apparaît comme étant du vandalisme et créent donc des associations se battant contre cela.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                       Association anglaise luttant contre le graffiti

 

         Dès les années 1980, la ville de Paris s'équipe de machines à pression pour effacer les graffitis sur les murs et commence, tout comme la RATP (régie autonome des transports parisiens), à déposer des plaintes. Vers 1987, les métros parisiens se couvrent de tags et la population se lasse nettement, ce qui provoque un durcissement judiciaire. Vers 1990, la RATP est parvenue à réduire le nombre de tags dans les métros, et même à les éradiquer complètement. Aujourd'hui, de nombreuses villes françaises ont investi dans des machines anti-graffiti, ce qui représente un coût assez élevé. Les sociétés de transport, particulièrement visées, y consacrent aussi une partie de leur budget. La SNCF (société nationale des chemins de fers français) chiffre par exemple le coût du nettoyage des graffitis de ses trains à 5 millions d'euros par an.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                     Exemple de mur de métro parisien tagué

 

     Il existe une entreprise privée se nommant HTP Anti graffiti qui s’occupe d’effacer plus de 1 000 000 m2 de tags et graffitis chaque année. C’est la plus grande entreprise de France s’occupant du nettoyage des murs et comprenant plus de 103 véhicules  équipés pour épurer les murs de différentes villes. Cette entreprise est devenue spécialiste en maintenance et protection du patrimoine urbain. De plus, HTP Anti graffiti intervient partout en France grâce à un réseau d'agences et de sociétés régionales indépendantes.
HTP Anti graffiti propose également des services aux entreprises et aux collectivités locales et territoriales, en passant du nettoyage à haute pression, par le dégraffitage et enfin les travaux de peinture dans la rue.

 

   En partant du fait que nombre de personnes se soulèvent contre les tags et les graffitis, les communes décident donc d’agir pour le bien de leur population en engageant des sociétés privées (HTP), en mettant en place une vigilance plus accrue (surveillance caméra) afin de stopper ce qu’ils appellent une « pollution sauvage ».

C’est par cette politique que l’on comprend ainsi à quel point les individus s’opposent contre cet « art » sur les murs. Mais il faut rappeler que ce sont les préjugés de la société actuelle qui influenceront le devenir de cet « art » dans la rue.

Il ne faut cependant pas oublier que les « writters » (graffeurs) cherchent la plupart du temps à entraîner ce genre de réactions de la part des populations ; parce que c’est justement leur but de se faire connaître et de transgresser les règles et les lois.

En France, c'est surtout le Street art politique qui est réprimé avec sévérité. C'est-à-dire celui qui se caractérise par des slogans raciaux, politiques ou religieux.

 

 

 

                                                                         2) Les formes de vandalisme

 

 

      Comme nous l’avons évoqué précédemment, le Street art est considéré comme du vandalisme. Néanmoins, il faut rappeler que le graff a plusieurs visées. En effet certains graffeurs, exécutent ces tags et ces graffitis dans le but de faire passer un message : un message souvent revendicatif.

 

Tout d’abord il peut entraîner une provocation raciale comme :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Sur cette image, nous remarquons le dessin d'une croix gammée en dessous d’une fresque musulmane. Dans le but de montrer leurs idéaux, ces tagueurs n’hésitent pas à provoquer la population grâce à des signes interdits par la loi.

          

Puis une provocation politique peut être mise en jeu :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Ici, sur le mur à droite de la photo, on distingue l’inscription : « Valls, franco est fier de toi ». A travers cela, on peut facilement déduire les motivations de ce tagueur car, c’est par cette provocation envers le ministre de l’intérieur qu’il arrive à critiquer la société et la politique menée actuellement (voir article dans annexe).

 

Enfin la provocation religieuse :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Dans cet exemple on voit une critique religieuse très marquée mais néanmoins on peut voir qu’aucune religion n’est visée spécifiquement. Il faut aussi quand même remarquer que ce pochoir a été réalisé avec une bombe de couleur rouge ce qui accentue le mot « tue ».

 

  Nous pouvons donc nous rendre compte que certains graffeurs exercent cet « art » dans le but de provoquer les populations de manière didactique.

 Afin d’empêcher toutes formes de vandalisme sur les murs, l’Etat intervient.

 

 

 

                                                       3) L’action du législateur

 

 

         Cependant, le Street Art est sévèrement puni. Il faut rappeler qu’écrire sur un mur est formellement condamnable. La pratique du graffiti dans les lieux publics est interdite. Il existe des articles de lois définissant précisément les peines encourues par quelques pratiques relatives à la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique. Les articles qui ciblent particulièrement le graffiti sont les suivants, tous extraits du Code Pénal :

 

• Art. 257. - Quiconque aura intentionnellement détruit, abattu, mutilé ou dégradé des monuments, statues et autres objets destinés à l'utilité ou à la décoration publique, et élevés par l’autorité publique ou avec son autorisation, sera puni d’un emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 40 à 4600 euros.

 

• Art. 322. - Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger.

 

En effet, les peines encourues pour quelques dégradations d'un lieu public sont assez élevées. On peut constater que ces articles ont été publiés en 1980, soit dans les années où le graffiti connaissait son apogée en France puisque c’étaient ses débuts.

Plusieurs autres articles du Code Pénal définissent également la limite de la légalité de cette pratique, mais ceux-ci nous ont semblé les plus intéressants, et les plus pertinents pour cette pratique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                        Entreprise recrutée par l’Etat afin de nettoyer les murs des tags et des graffitis

                                                                  (voir article dans annexe)

 

 

      Le graffiti étant une pratique illégale dans les lieux publics, l'Etat tente de réglementer cette pratique, et de la contrôler en installant des murs dédiés aux artistes, qui peuvent ainsi pratiquer leur « art » dans des conditions légales.     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                       Mur parisien rue Dénoyez autorisant la pratique du tag et du graffiti

    Par exemple Le M.U.R (Association Modulable, Urbain, Réactif) fondé en mars 2003 au tour de l'artiste Jean Faucheur, est engagé dans la promotion de l'art contemporain et plus particulièrement de l'art urbain.

    L'association propose très régulièrement à des artistes urbains d'investir ce panneau. Le principe est simple : il s'agit d'œuvre éphémère collée selon le principe d'une affiche recouvrant l'autre. Acryliques, encres, aérosols, collages ou performance en direct, toutes les techniques sont exploitées, chacun choisit son mode d'intervention. Ce M.U.R est une sorte de musée à ciel ouvert. Les partenaires de cette association  sont la  mairie de Paris et du 11ème arrondissement mais aussi le Centre Pompidou, la Fondation Cartier, le magazine Graffiti Art pour ne citer que les plus connus.

 

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                      Exemples de murs libres pour les graffeurs.

 

 

    Mais ces murs ne réjouissent pas tous les artistes. Au contraire, certains refusent de travailler dessus. Selon eux, ces murs dénaturent le Street art, dont le coté illégal fait partie à part entière de l'esprit de cette pratique. Même si ces murs sont tout le temps remplis et renouvelés, certains artistes continuent à s'y opposer, tout en étant conscients des peines encourues pour avoir graffer sur des biens publics et privés. Mais "l'adrénaline de l'illégalité" les pousse à continuer d’écrire sur les murs. Ils souhaitent poursuivre la transgression des limites : ils pensent qu’il n’existe pas de Street art sans cela.

 

 

Cependant, « toute expression mérite d’être entendue » affirme la plupart des graffeurs.