INTRODUCTION
Le Street art est né dans les années 1960 aux Etats-Unis dans le courant de la culture HIP-HOP. Cependant il n'apparaît en France qu’à partir des années 80. Cet "art" existait auparavant mais sous une forme bien différente. Tout a commencé pendant l'ère Préhistorique lorsque les hommes peignaient sur les murs des grottes et dessinaient des fresques. Cela a continué pendant les différentes guerres lorsque les prisonniers écrivaient sur les murs de leurs prisons afin de déposer leur nom pour que quelque chose reste d'eux.
Aujourd'hui, le Street art est divisé en plusieurs catégories. Dans ce TPE, nous nous intéresserons particulièrement au graffiti et au tag qui sont deux des pratiques les plus connues. Néanmoins une différence perdure entre ces deux techniques :
En effet, par définition, « tag » signifie "étiquette" en anglais. Et ce n'est pas anodin : le tag est un mot, en général le pseudonyme de la personne qui l'écrit. Le tagueur cherche à déposer sa signature partout et n'importe quand, à la poursuite d'un but unique : être identifié le plus possible, et donc atteindre une notoriété. Les tags ne sont pas élaborés ; ils sont faits rapidement à la bombe, ou au marqueur. N'importe qui peut s'improviser tagueur.
Par opposition, le graffiti n'a rien à voir. Le graffiti est une forme "d'art" contemporain et, en aucun cas, le graffiteur ne doit être assimilé à n'importe quel tagueur improvisé. Avec le graffiti, il est question d'esthétique. Celui-ci ne représente pas nécessairement un lettrage ; il peut s'agir d'un dessin. Le graffiteur utilise le plus souvent des bombes de peinture.
Tout un chacun peut s'improviser tagueur ; pas graffiteur. Il faut cependant noter que certains graffiteurs pratiquent également le tag. Certains lieux sont dédiés au graffiti, comme les friches culturelles et artistiques. Les municipalités font également de plus en plus appel aux graffiteurs, pour décorer les écoles, les parcs, les façades d'immeubles, etc.
Cependant chaque graffeur, qu'il soit tagueur ou graffiteur commet un acte illégal. Il s'agit donc d'un "art" éphèmère et contreversé qui a gagné en notoriété depuis plusieurs années grâce à l'essor d'internet. En effet, de plus en plus de graffeur affiche leurs oeuvres sur la toile, par le biais de réseaux sociaux et autres.
Rappelons par ailleurs la définition d'art : l’art nous apprend à transfigurer le quotidien. C'est la création et l'invention ressortant de la pensée et de l'imagination.
Alors que le vandalisme est le comportement de celui qui détruit ou endommage gravement et gratuitement des édifices publics, privés, etc.
Nous pouvons donc nous demander si le Street art est une forme d'art ou alors seulement du vandalisme.
Tout d'abord, nous nous intéresserons à la perception de la société actuelle sur ces formes de Street art, puis nous nous pencherons sur le fait que le Street art est devenu un moyen d'expression libre et ouvert à tous et enfin nous verrons que ceci peut finalement est perçu comme un art à part entière.
« C’est une réaction. Partout fleurissent les publicités, enseignes et autres trop-plein visuels. La provocation a commencé par l’écriture de noms sur les murs des villes (tags), le graffiti et ses disciplines dans l’affiche, le Street art et les fresques ont fait des rues des lieux ou s’exprime la démocratie (liberté d’expression) puisque désormais tout un chacun peut prétendre à son espace et à son quart d’heure de gloire de la part du public. A travers le monde entier, une culture organisée en un réseau relativement ouvert ajoute au chaos visuel de la rue et produit des amitiés, des procès et surtout une énorme quantité d’œuvres d’art. » de Caleb Neelon.